De la pérennité des applications web : les 10 ans de DBMAN

Bonjour,

Dans les métiers du Web et des bases de données, il y a parfois des petits miracles ! Je veux dire que les logiciels clients et les applications Web sont souvent considérés comme extrêmement fragiles et que l’évolution technologique les condamnent très rapidement. Cette impression est accentuée par le « vieillissement » de leurs interfaces dû aux modes successives que nous avons traversé (j’entends par là, le Web 1.0, le tout Javascript, le Web 2.0, etc.). Au milieu de tout ça, et du grand « plongeon » vers plus d’interaction entre l’internaute et les sites Web (je préfère d’ailleurs l’expression de plateformes Web, tant « sites web » paraît ancien, cf. le Web 1.0), il est des applications Web qui restent en place, elle évoluent peu, et s’appuient – encore aujourd’hui – sur des langages de programmation et des infrastructures simples. Il en est une qui me tient particulièrement à coeur car elle fut pour moi l’une des briques qui m’a permis de comprendre qu’il était important de mélanger les langages, de tordre les technologies : il s’agit de DBMAN ou Database Administrator.

DBMAN est un système de base de données écrit en langage Perl et qui utilise un simple fichier texte pour le stockage des données. En cette année 2007, DBMAN a 10 ans ! Oui, 10 ans. N’est-ce pas impressionnant tout de même ? J’ai découvert DBMAN grâce à O. Mougel dans le cadre de la réalisation du site du GIS Réseau Aquitain Formation et Information pour le Développement RAFID. Puis j’ai utilisé DBMAN pour plein de choses : Mon DEA d’histoire et d’archéologie médiévale, les bases de données de la filière documentation d’entreprise de l’IUT de Bordeaux où j’étais moniteur puis chargé de cours, Pour la bibliothèque d’Ausonius, pour le GIS Réseau Amérique Latine qui va être l’un des piliers de l’Institut des Amériques, etc. J’ai décliné cette application sous toutes ces formes, j’ai même écrit un plugin en Perl pour faire afficher des objets VRML à la place des notices classiques d’une base de données. Vous le voyez, DBMAN est pierre importante dans mon parcours, puis le couple PHP+MySQL est arrivé est la suite est connue. Mais aujourd’hui, certains DBMAN mis en place en 1997 fonctionnent toujours, ceux utilisés pour mon travail de Maîtrise/DEA par exemple autour de la restitution de la maison forte du Boisset.

Le 12 septembre 2007, DBMAN aura 10 ans. Je tenais, dans un billet de ce blog, tirer mon chapeau à A. Krohn de Gossamer Threads Inc. qui a créé DBMAN et souhaiter longue vie à cette application toute simple mais particulièrement géniale de gestion de bases de données. A l’heure d’AJAX, PHP6, XSTL et Ruby on Rail et des outils web 2.0, j’ai aussi envie de dire : vive le Perl !